Une metteure en scène et une comédienne, deux comédiens et un auteur pour écrire un spectacle sur l’égalité homme / femme … C’est un chantier qui a pour but de secouer ce débat éternel. En se basant sur l’improvisation, des lectures diverses, des discussions entre les membres de l’équipe, des statistiques, des reportages, Victor Guilbert, l’auteur,  formalisera,  structurera le texte et nous évitera ainsi l’éparpillement.  Le texte sera écrit au fur et à mesure de la création.

Mise en scène : Clotilde LABBE
Avec : Marie Laure BAUDAIN, Samuel DESFONTAINES, Olivier DUPUY
Ecriture : Victor GUILBERT
Création Lumières : T.S.TUKUDIAU

Résidences  F#H ?

Du 24 au 28 octobre et du 22 au 28 novembre 2016 Argentan

Prochain rendez-vous : 28 novembre 2016 19h Quai des Arts Argentan

Historique

« Théâtre des Bains douches » / Le Havre (76) : De 16 au 21 avril 2015 et du 19 au 30 octobre 2015

Tapis vert / Orne : 24 au 30 août 2015

« La Fabrique Éphéméride » / Val de Reuil (76) : Du 21 au 30 septembre 2015

Jumelages :

MJC Flers (61) : 15 au 19 février 16 (avec le soutien du Conseil régional Basse Normandie)

Lycée Napoléon L’aigle (61) : du 7 au 11 mars 16 (Avec le soutien de la DRAC Basse Normandie)

NOTE D’INTENTION

Une metteure en scène et une comédienne, deux comédiens et un auteur pour écrire un spectacle sur l’égalité homme / femme … C’est un chantier qui a pour but de secouer ce débat éternel. En se basant sur l’improvisation, des lectures diverses, des discussions entre les membres de l’équipe, des statistiques, des reportages, Victor Guilbert, l’auteur,  formalisera,  structurera le texte et nous évitera ainsi l’éparpillement.  Le texte sera écrit au fur et à mesure de la création

Nous ne voulons pas tomber dans du réalisme pédagogique bienpensant. L’axe que nous nous fixons est la relation au pouvoir. Nous voulons d’abord souligner les contradictions, la complexité de dire égalité « homme femme » (ou  « femme homme ») Qu’est-ce qui fait peur dans le pouvoir donner aux femmes, les responsabilités qu’on leur donne ou qu’on ne veut pas leur donner ? Qu’est-ce qui freine les femmes à vouloir accéder à des postes à haute responsabilité ? Qu’est-ce qui change dans la relation homme femme quand le pouvoir est inversé ?

 « Quand je dis que j’ai envie de parler de l’égalité homme/femme dans mon prochain spectacle, les réactions me confortent dans l’idée que c’est une question de société très complexe qui m’attire profondément par sa complexité.  Quelle distorsion entre les avis polis et le fond de l’affaire… ! Entre les soupirs, les gens  qui pensent que « oui, nous devons laisser de la place aux femmes, nous devons leur donner des responsabilités quitte à obliger tout le monde à suivre la règle » les « oh pourquoi on leur donnerait des responsabilités qu’elles  ne veulent pas ? » « Moi je m’en fiche, pour moi c’est évident, il n’y a même pas besoin d’en parler » « On ne peut pas vraiment être égaux, on n’est pas pareil » « les femmes, c’est fait pour avoir des enfants… » Réactions caricaturales mais réelles…  

Clotilde LABBE

DEMARCHE ARTISTIQUE

Dans une ambiance volontairement rock, déjantée et absurde, l’équipe construira un spectacle décapant et drôle. En rapport direct avec le public, les comédien(ne)s secoueront les aprioris  et bousculeront les limites. Sur des rythmes endiablés, ils pourront danser et électriser le plateau. Ils n’hésiteront pas à se travestir, à parler directement au public. Sur un plateau nu ou avec quelques accessoires indispensables, les lumières seront discrètes, installeront les ambiances. Le plus important pour nous se passe dans le rapport scène / salle. Ces questions nous touchant tous de façon universelle, les spectateurs deviendront des « spec-tacteurs »comme souvent dans les créations de la compagnie. Le public fait partie de notre monde et pour mieux le toucher, le faire réfléchir, rire, il n’y aura pas de quatrième mur. Le public est un personnage à part entière.

Parce que nous voulons bousculer les idées, secouer les aprioris et tenter de faire réfléchir sur ces questions essentielles, le public sera donc interpelé. Nous veillerons néanmoins à rester au bon endroit, à ne pas trop bousculer le public,  pour qu’il reste le plus attentif possible, pour qu’il ne se réfugie pas dans son monde intérieur parce qu’il se sent envahit par un ennemie imaginaire mais il sera bousculé.

La distance de l’humour nous permettra de faire passer quelques pilules. Ce n’est pas un instant de torture mais un instant drôle et décalée de réflexion.

F#? UNE ÉCRITURE SINGULIÈRE
Collaboration à l’écriture avec Victor GUILBERT

Traiter de la question des inégalités entre les femmes et les hommes dans la société actuelle. Voilà quel était le point de départ de nos pistes de réflexion pour monter un projet théâtral drôle tout en soulevant une problématique contemporaine.

Comme cette approche des inégalités représente un spectre trop large et trop vague, difficile à s’approprier à échelle individuelle, nous avons resserré le champ de réflexion autour de ces inégalités en cherchant où, dans nos perspectives personnelles et notre vie de tous les jours, ce rapport de force avait une influence directe.

C’est assez rapidement la notion de pouvoir au sein des relations entre les deux sexes qui a retenu l’attention. En effet, dans un contexte social qui aspire à plus d’égalité et où les schémas changent à la fois dans le contexte de l’entreprise, de la vie sociale même avec la meilleure volonté du monde pour plus d’équité, hommes et femmes perdent parfois leurs repères dans cette nouvelle distribution des rôles.

Nous avons donc voulu parler de cette notion de pouvoir dans les inégalités entre les hommes et les femmes en montrant des comédiens et une comédienne essayant de jouer une pièce sur le sujet mais qui eux-mêmes sont perturbé(e)s par cette notion d’égalité. 2 hommes mais 1 seule femme sur scène, marque apparente d’un premier déséquilibre, sauf que la metteure en scène est une femme… Et même si elle n’est pas présente physiquement sur la scène, son pouvoir omniscient plane sur les comédien(ne)s.

En jouant avec le théâtre dans le théâtre, nous tentons de comprendre comment cette notion de pouvoir à partager touche tout le monde et à tous les niveaux et que ce n’est pas une idée politique appartenant uniquement à l’organisation générale de la société.

L’idée du spectacle n’étant pas d’assommer le spectateur de jugements rapides et caricaturaux, c’est devant les paradoxes et les limites de la quête suprême de l’égalité parfaite que nous plaçons le spectateur : A force de condamner les inégalités, est-ce qu’on n’installe pas une ambiance un peu tendue entre les sexes ?

Les exemples sont nombreux et cette compagnie de théâtre va en aborder quelques-uns directement ou indirectement, à travers leur vie d’acteur autant que d’être humain lambda avec cette idée que sur une scène de théâtre toutes les utopies sont possibles, mais qu’advient-il lorsqu’on tente de les appliquer à la vie de tous les jours ?

Victor GUILBERT

 

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