Clotilde Labbé se lance enfin dans la création d’un solo de Clown ! Depuis près de 25 ans, le clown navigue dans la vie de Clotilde Labbé. Elle suit tout au long de sa carrière de multiples stages notamment avec Marcella Obrégon d’abord, à l’école Claude Mathieu à Paris, puis, quelques années plus tard avec Carina Bonan à l’école du Samovar Paris.
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Elle participe également à un stage avec Marie Laure Baudain au tapis vert en Normandie, Meriem Menant au Quai des Arts à Argentan puis à Trémargat en Bretagne, et enfin Franck Dinet au tapis vert récemment.
Durant toutes ces années, elle participe avec sa clownesse à des évènements extérieurs en improvisation et y prend beaucoup de plaisir.
Grâce à sa rencontre avec Meriem Menant (Emma La Clown) en Bretagne en 2022 lors d’un stage que celle-ci donnait, elle prend la décision de se lancer dans l’écriture… Elle prend un peu de temps pour réfléchir, pour savoir comment elle procède, ce qu’elle fait. Est-ce qu’elle se lance ou pas ? En sachant que Meriem Menant était d’accord pour l’accompagner à la mise en scène. Lors d’un stage avec Franck Dinet (Directeur du théâtre école du Samovar) en Normandie au mois de novembre 23 pour voir où elle en est et ce qu’elle ressent à ce moment-là, Franck Dinet l’encourage à se lancer.
Elle a des idées mais peu de base pour écrire un solo de Clown. Elle en a très envie mais se sent démunie…Et puis elle reçoit la proposition d’un cycle de création de solo proposé par le Théâtre école du Samovar animé par Mickael Egard et Lou Crusson. Elle se dit que c’est un signe et qu’elle ne peut pas passer à côté de cette chance. Le programme est dense et très intéressant. Il s’ écoule sur une période de 7 semaines entre février et mai 2024.

Entre le mois de février et le début du mois de mai 2024, les premières pistes du solo sont posées.
Clotilde Labbé a présenté les prémisses au Théâtre École du Samovar à Bagnolet (93) les 2, 3 et 4 mai devant un public nombreux aux côtés de ses collègues clown qui ont suivi le même cycle d’accompagnement.
En janvier 2025, elle est accueillie au Quai des Arts à Argentan, puis sera accueillie aux ateliers intermédiaires fin mars début avril.
Après plusieurs semaines de résidence un fil rouge se dégage : Comment aller dans la lumière, sortir de son trou, Quelle tenue, quelle orientation, quel état ? Clotilde Labbé souhaite travailler sur le besoin de sortir de l’ombre, de se mettre en avant et de prendre sa place au monde. Entre la joie et la colère, la clownesse en lien permanent avec le public, viendra partager ses doutes et ses contradictions., en traversant une transformation profonde par un chemin tumultueux, entre le besoin d’être vue et l’envie de disparaître.
Jetée dans l’espace, elle frémi. Une flèche d’amour dans le cœur, le plaisir du rire dans les yeux, elle noie sa solitude dans un océan de vide. Parfois à côté de la flaque, elle danse son triomphe et sa liberté. Avec l’air entêtée, elle dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Elle a le cœur devant et le rêve au mi-temps. Elle est la solitude qu’on ne voit jamais que lorsqu’on a peur. Sa colère malaxe son cœur, son feu d’artifice d’amour jailli Cœur battant.

« Avant j’étais immobile dans une flaque, tétanisée, je sortais la tête de l’eau de temps en temps. J’étais à côté des gens et j’observais le monde. Je les regardais pour guider leurs émotions et les textes qui me bouleversaient. J’étais joie et amour mais immobile dans l’ombre. Et puis le mouvement est revenu, je suis sortie de ma flaque, j’ai pris quelques vagues plus ou moins violentes. Et puis je suis là. Quel tourbillon ! Quelle folie ! Quel feu d’artifice à l’intérieur, tellement pétillant ! c’est incroyable comme on peut être brassé et avoir l’impression de se noyer parfois ! tous ces sceaux d’eau, ces accidents et ces vagues d’émotions qui sortent d’un coup sans prévenir. Cette puissance me met parfois à terre ou en colère, passant d’une flaque à un torrent, d’un torrent à la tempête et puis le ciel m’emporte dans un envol éperdu, comme un volcan qui transporte tout vers le haut. Je suis comme un étourneau qui tourbillonne avec tous les autres, J’ai envie de vivre ça, comme un envol d’étourneaux qui dessinent dans le ciel et qui nous font rêver au plus profond de nos âmes ! Je sens tellement de lumière et de chaleur que tout ce qui peut être glacé à l’intérieur se réchauffe et ne pourra plus jamais geler, plus jamais. Et maintenant, je suis prête à le refaire !»
