Initiative originale : la compagnie Passerelles-Théâtre invite le public à suivre de près la création de son nouveau spectacle La nuit juste avant les forêts, de Bernard Marie Koltès. Deux premières répétitions ouvertes au public ont lieu à la Centrifugeuz cette semaine.

Trois questions à Clotilde Labbé,

metteuse en scène, créatrice de la compagnie Passerelles-théâtre.

logo ouest-franceNathalie LECORNU-BAERT. Publié le 07/10/2019 à 18h30

Quelle est l’histoire de votre compagnie ?

J’ai créé cette compagnie en 2012, dans l’Orne. Formée notamment auprès de Joël Pommerat, je suis metteuse en scène depuis plus de vingt ans, très imprégnée de théâtre contemporain. Je suis partisane d’un rapport très direct avec le public : j’ai cassé le 4e mur depuis longtemps ! Nous avons déjà joué dans l’agglomération caennaise, notamment à la Cité théâtre à Caen ainsi qu’à la Fonderie à Hérouville, et plus récemment au Sillon ainsi qu’à la Centrifugeuz.

Pourquoi avez-vous choisi de vous attaquer aujourd’hui à un texte de Koltès ?

C’est l’un des premiers textes que j’ai monté à l’école de théâtre… Je l’ai toujours gardé dans un coin de ma tête. C’est une œuvre très forte : 1 h 15 pour un comédien seul en scène, en l’occurrence Samuel Desfontaines. C’est un homme qui raconte sa vie à un inconnu, une phrase de 65 pages qui jaillit comme d’une cocotte-minute. Et surtout, ce texte entre en résonance avec ce qui se passe aujourd’hui, sur les difficultés d’exister au monde.

La particularité est que vous associez le public à la création de ce spectacle ?

Effectivement, nous venons tout juste de lancer le travail. C’est le principe de la compagnie d’inviter les gens à entrer dans ce laboratoire, de voir comment on travaille un texte. Et selon le principe de l’immersion, on peut voir en direct comment cela fonctionne. L’idée est aussi de donner envie de revenir suivre l’évolution. Pour l’instant, aucune date de création n’a été arrêtée. Mais un partenariat devrait se concrétiser avec le Wip pour la saison prochaine.

Samuel Desfontaines est l’interprète de ce texte de Bernard Marie Koltès, « une phrase de 65 pages ». | ÉMILIE SFEZ

Mardi 8 et jeudi 10 octobre 2019, de 14 h à 16 h répétitions ouvertes ; vendredi 11 octobre, à 15 h, présentation d’étape de travail de La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès, à la Centrifugeuz, 6, rue Molière, à Caen (réservation conseillée au 02 33 36 09 64 ou contact@passerelles-theatre.fr)

logo ouest-franceNathalie LECORNU-BAERT. Publié le 07/10/2019 à 18h30

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