Le projet Nous citoyen(ne)s créons de la Cie Passerelles théâtre sera présenté dans son intégralité, ce jeudi 23 mai, à Hérouville. Vendredi, c’est à Argentan que les comédiens mettront leur message en scène.
« Nous citoyen(ne)es créons », qu’est-ce que c’est ?
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Un projet initié depuis septembre par la compagnie argentanaise Passerelles théâtre. Financée par l’État, la ville d’Argentan, la DRAC (direction régionale des affaires culturelles), la Région, le Département et la Caisse d’allocations familiales, cette initiative s’inscrit dans
le label « Quarante ans de politique de la ville. » Son but ? Fédérer des habitants autour d’un travail artistique explorant la notion de citoyenneté. Une quinzaine d’Argentanais jouent le jeu, depuis le mois de septembre.
Quelle forme artistique a pris le projet ?
Il s’agit en réalité d’une création artistique en trois volets : « De septembre à novembre, les participants se sont consacrés à une exposition photographique avec l’appui d’Émilie Sfez, photographe, commence Clotilde Labbé, directrice artistique de la compagnie. Ils ont ainsi réalisé des portraits de passants, des clichés de lieux d’Argentan symboliques pour eux, de statues… » Ensuite, la chorégraphe Stéphanie Distefano a pris en charge des séances de danse, jusqu’en mars. Enfin, des saynètes ont été mises au point sous la direction de Clotilde Labbé. « Chaque volet artistique donne lieu à une restitution mais l’ensemble du projet forme aussi un spectacle global », termine celle-ci.
Où en sont les intervenants ?
Le projet touche à sa fin : la restitution du volet « théâtre » est prévue à Argentan, salle Maupassant, ce vendredi 24 mai, à 18 h. La veille, ce jeudi, toute la troupe se rend à Hérouville-Saint-Clair pour jouer le projet global dans la salle du conseil de la mairie : « Nous y avons été invités dans le cadre du Printemps de la diversité », spécifie Clotilde Labbé. Pour voir les trois parties imbriquées de Nous Citoyen(ne)s créons, il faudra, à Argentan, attendre le 28 juin et un spectacle au Quai des Arts. Toutes ces représentations sont gratuites.
Que raconte la version intégrale du spectacle ?
Il aborde la citoyenneté à travers le regard d’habitants aux âges et aux profils très différents. Ce sont eux qui ont eu l’idée des saynètes de la pièce : chacune a pour décor un lieu photographié par leurs soins, dont l’image sera projetée sur l’arrière de la scène. On y trouve la médiathèque, le Quai des arts, le Champ de foire ou encore la piscine. Les personnages ? Les comédiens ont inventé des histoires aux passants dont ils ont pu prendre un cliché. Ces visages d’anonymes s’afficheront aussi à l’arrière-plan, tandis que ces autres habitants, sur scène, les incarneront. Ces saynètes, entrecoupées de passages dansés, « parlent de mixité, d’écoute, de partage. » Clotilde Labbé souligne : « Ces habitants se sont impliqués dans cette œuvre collective : participer à ces ateliers n’a pas été pour eux qu’un loisir, ils se sont posé des questions sur les messages à faire passer. » Eux retiennent : « Les scènes évoquent ce qui a pu nous arriver, ce que l’on a pu voir, ce que l’on aimerait observer plus souvent, dans notre ville. Des marques de respect, de la solidarité. »
Vendredi 24 mai, à 18 h, salle Maupassant. Gratuit.
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