Dix personnes, suivies par la Mission locale, France Travail, le Centre communal d’action sociale ou encore Rivières et bocage, se retrouvent deux fois par semaine pour imaginer et mettre sur pied une pièce de théâtre, à Vire Normandie (Calvados). La représentation est prévue le 11 décembre 2025, à la Halle Michel-Drucker.
Dans une salle de la MJC de Vire Normandie (Calvados), mardi 21 octobre 2025, une petite dizaine de comédiens et comédiennes amateurs énoncent des répliques à voix haute et à tour de rôle. Le metteur en scène de la Compagnie Passerelles théâtre, Samuel Desfontaines, écoute et tape le texte sur son ordinateur.
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« Créer une pièce, c’est engageant »
Suivies par la Mission locale, France Travail, le Centre communal d’action sociale ou encore Rivières et bocage, ces personnes se retrouvent deux journées par semaine autour d’un projet commun : imaginer une pièce de théâtre autour du thème justice et addiction. « On a fait des saynètes en improvisation avant et on les a répétées plusieurs fois. Maintenant, on écrit. Tout ce que l’on va montrer, c’est nous qui le créons », explique Élodie (*), une jeune femme de 26 ans. « L’objectif de créer une pièce et d’y participer, c’est engageant », apprécie Alain, 58 ans.
Une vraie troupe
Pour le groupe, le théâtre, c’est un peu un saut dans l’inconnu. D’abord en tant que spectateur… et encore plus sur les planches. Mais les participants et participantes se prennent vite au jeu. « Tu es trop gentil, il faut être plus trash », commente Élodie en réaction à une réplique. « OK, donc là je dois être au plus haut de l’énervement », se corrige Sébastien.
Ces hommes et femmes d’âges et de milieux différents ne se connaissaient pas avant le premier atelier, le 18 septembre. « On a commencé par des exercices pour apprendre à se connaître et créer de la cohésion », explique le quadragénaire. Aujourd’hui, le groupe est devenu troupe.
Prendre confiance
Le prochain défi est de retenir son texte. « C’est une liberté de connaître ses répliques. Vous ne penserez plus qu’au rôle après », livre Samuel Desfontaines. À l’idée de se retrouver face à du public, il y a un peu d’appréhension, bien sûr. Mais le théâtre aide surtout « à assumer, à ne pas être réservée », murmure Anna, 19 ans, en brisant le silence. « On se surprend. On travaille la confiance en soi », ajoute Sébastien.
Les comédiens en herbe joueront leur pièce – à laquelle il faut encore trouver un titre – le 11 décembre à la Halle Michel-Drucker. De quoi parlera-t-elle ? « C’est plein de rebondissements » ; « il y a un peu d’humour » ; « les personnages sont assez drôles mais malgré eux ». Le groupe ménage son suspense…
(*) Les personnes participant à cet atelier n’ont pas souhaité donner leur nom de famille.
Ouest-France Maëlys HESLESBEUX. Publié le 01/11/2025