Dans le cadre de Théâtre en Action, la Compagnie Passerelles-Théâtre, qui œuvre à sa manière pour la démocratisation culturelle, sera en répétition sur son spectacle : La nuit juste avant les forêts de B.-M. Koltès, dans un quartier prioritaire de la ville de Caen.
Au programme de cette semaine de résidence, des répétitions ouvertes et un temps de présentation d’une étape de travail.
Pourquoi ouvrir vos répétitions au public ?
La démarche de la compagnie Passerelles-Théâtre consiste à rencontrer le public pas seulement au moment de présenter un objet fini, mais dès le début du processus de création. Ainsi, nous souhaitons associer en quelque sorte tous les publics à la création. Les habitant.e.s des quartiers sont invités à venir assister aux répétitions, les portes sont ouvertes, il.elle.s peuvent jeter un œil. Là où règne bien souvent une part de mystère dans le processus de création, nous souhaitons le rendre plus transparent. Il s’agit donc de montrer la réalité du travail pour aboutir à un spectacle.
En effet, cette démarche permet de nous rendre accessibles, de favoriser des échanges avec le public présent et de créer un lien sensible avec les habitant.e.s qui suivent, pour certain.ne.s, le travail de la compagnie depuis quelques années maintenant.
Qu’est ce que cela vous apporte ?
Ces moments d’échanges sont toujours précieux. Ce n’est pas facile pour l’équipe d’accueillir du public pendant les répétitions, c’est montrer une certaine fragilité, se mettre encore plus en danger. Mais en même temps, nous pouvons échanger avec lui sur ce qu’il a perçu de nos intentions, si le propos est clair ou si nous devons approfondir. Notre ambition est de pouvoir être proche du public au moment de la représentation, de nous adresser à lui. Nous devons donc le répéter avec du public aussi. Parfois, ce n’est pas facile mais ça fait du bien de traverser ces moments humains et simples.
La nuit juste avant les forêts c’est quoi ?
Un monologue vibrant, un homme, ou peut-être un SDF comme on en croise au hasard des rues dans nos villes, anonymes, qui dit tout ce qu’il a dire. Ce texte est un corps à corps, mots contre maux. Le miroir de l’âme d’un personnage en lutte contre les éléments, la pluie incessante qui semble s’infiltrer en lui et créer un fleuve de paroles intarissable. C’est un miroir tendu au spectateur qui interroge intimement notre rapport au monde et à l’autre, à l’amour, au bonheur , à l’injustice, aux liens familiaux, aux extrémismes qui se faufilent. Passant d’une idée à l’autre, le spectateur peut se perdre dans ses pensées, un slalom exigu dans les profondeurs de la solitude et du silence mais se retrouvera, traversé par des questionnements indispensables et toujours d’actualité.
Quels sont les rendez-vous pour assister à votre travail ?
Nous serons en résidence de travail sur notre dernier spectacle La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès, mise en scène de Clotilde Labbé avec Samuel Desfontaines au centre socioculturel CAF de la Grâce de Dieu du 4 au 8 novembre.
Nous attendons le public sur des temps de répétitions ouvertes le mardi 5 et jeudi 7 novembre de 14h à 16h. En fin de semaine nous présenterons une étape de travail le vendredi 8 novembre à 15h.
rendez-vous au centre socioculturel CAF de la Grâce de Dieu (43 Avenue du Père Charles de Foucauld, 14000 Caen)
Faut-il réserver ?
Ces temps de présentation aux publics sont bien entendu gratuit car financé dans le cadre de Théâtre en Action sur Caen la mer. La réservation n’est pas obligatoire mais vivement conseillée aux 02 33 36 09 64 ou par courriel à contact@passerelles-theatre.fr
Nous remercions nos partenaires de Théâtre en Action sur Caen la mer :
le CGET, l’agglomération de Caen la mer, les villes de Caen, Hérouville, Colombelles, le Conseil Départemental du Calvados et la fondation SNCF. Labélisée « 40 ans politique de la ville, inventons les territoires de demain » par la préfecture du Calvados